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« Je ne peux pas respirer ». Cinq mots de souffrance, d’injustice et de
colère qui grondent dans le monde entier. Ceux de George Floyd, mais
aussi ceux d’Adama Traoré ou de Cédric Chouviat, avant leur mort lors
d’une interpellation policière.
Ces violences policières, souvent racistes, sont une réalité. Elles
abîment en profondeur notre démocratie, elles laissent des familles
endeuillées.
Il y a un problème dans notre police républicaine : enregistrements
racistes, antisémites, homophobes, appels à la guerre civile,
interpellation à l’Ile-Saint-Denis rappelant les années Papon, passage à
tabac de Gabriel, 14 ans. C’est insupportable. Le nier est la promesse
d’une dangereuse impasse.
Que doivent-ils dire à leurs ados ? « Tiens toi bien-méfie toi »
Ces faits documentés et la déferlante antiraciste mondiale vous ont
contraint à réagir.
Mais entendez Assa Traoré demander “le droit de participer à la
construction de ce monde, de cette France”, ce droit que les violences
policières étouffe. Ecoutez les collectifs de famille ou les associations
comme Vie Volées demander l’interdiction des pratiques létales. Oui il
faut interdire la clé d’étranglement. Le plaquage ventral présente le
même risque, même sans pression au niveau du cou ou de la nuque.
Cessez de tergiverser, bannissez-le aussi !
La visibilité du numéro RIO des agents de police est déjà une obligation,
elle est pourtant rarement appliquée. Sur le contrôle d’identité, vous
pointez un problème d’ampleur mais vous vous contentez de « rappeler
le cadre existant. Quant à l’IGPN, elle restera juge et partie.
Monsieur le ministre, comment comptez-vous rétablir la confiance dans
la police sans mettre fin à l’impunité de ces individus violents ? sans
transformer l’IGPN en instance impartiale et indépendante ? sans vous
attaquer réellement au contrôle au faciès dont vous niez encore
l’ampleur ?
Le président de la République s’émouvait de la justesse du Film les
Misérables, aurait il depuis perdu sa voix ?