UNE SAIGNÉE A RADIO FRANCE

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Audition de Sibyle Veil, Présidente de Radio France à la Commission des affaires culturelles et de l’éducation – mardi 11 juin 2019

Madame la Présidente,

L’annonce récente du plan « Radio France 2022 » illustre à notre sens parfaitement bien le projet de casse du service public CAP 2022. Ce plan répond à la même logique que l’ensemble des coupes budgétaires dans les autres secteurs du service public : suppressions de postes, baisses drastiques des budgets …

Nous parlons ici d’une coupe budgétaire de grande ampleur. Une fois n’est pas coutume. Cette coupe n’était pas prévue dans le budget 2019. C’est avec une grande surprise que les salariés de Radio France ont appris il y a quelques jours le contenu du plan appelé, non sans ironie, « pacte social de Radio France » … Un pacte social qui multiplie par trois un plan d’économies.  Ce plan prévoit 60 millions d’euros d’économies d’ici 2022. 60 millions d’euros c’est presque 10% du budget annuel du groupe Radio France. 

Cette coupe s’inscrit dans une série de restrictions budgétaires depuis de trop nombreuses années. La dernière en date étant la baisse de 4 millions du budget de Radio France prévu dans le PLF 2019.

Ce plan d’économies sera lourd de conséquences pour le travail et l’emploi à Radio France ainsi que pour la qualité des contenus à l’antenne sur les différentes stations du groupe. 25 millions d’euros sont à trouver sur la masse salariale en revoyant les rythmes de travail et les modes de production, ce qui va toucher l’emploi et les conditions de travail. 

La direction prévoit en effet de supprimer dans le cadre de la nouvelle organisation qui sera mise en place entre 270 et 390 suppressions de postes sur trois ans et ce alors que l’effectif total atteint 4 600 personnes.

Comme l’a affirmé sur les ondes il y a peu l’ancienne ministre de la culture, Mme Francoise Nyssen « les salariés auront de plus en plus d’inventivité ». Ironie encore.

Radio France peut pourtant être qualifiée de « bonne élève ». En effet, elle prévoit un budget à l’équilibre en 2019 pour la deuxième année consécutive, autour de 650 millions d’euros, sur fond de très belles audiences. Cela est le fruit de bons résultats commerciaux, portés par les fortes audiences des antennes. Mais c’est surtout la conséquence des efforts budgétaires consentis ces dernières années notamment le non-remplacement de départs naturels.

Ma question porte sur votre projet de restructuration des chaînes du groupe préconisant notamment la fermeture des antennes régionales de FIP à Bordeaux, Nantes et Strasbourg.

La pétition intitulée #FipToujours, lancée par collectif des auditrices et auditeurs de FIP et les animatrices de FIP Bordeaux, FIP Nantes et FIP Strasbourg, a recueilli plus de 47.000 signataires.

Je souhaiterais avoir votre avis sur les propositions formulées par ce collectif, notamment leur contre-projet « Fip en 5 Grandes Régions ».

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