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Près de 90% de mes rendez-vous de permanences sont aujourd’hui consacrés au manque criant de logement. Ils étaient moitié moins en 2017 lors de mon premier mandat.
- Le divorce avec mon mari a été prononcé. Mais nous n’arrivons pas à obtenir de logement, nous sommes obligés de continuer à vivre ensemble. L’ambiance est insupportable. Nous avons besoin de vivre chacun de notre côté.
- Cela fait 6 ans que j’ai fait une demande de logement. Aujourd’hui, je suis obligée de vivre chez mes beaux-parents, dans un T3 avec mon mari et nos deux enfants. Nous travaillons tous les deux mais ce n’est pas suffisant pour un logement privé, tant les prix des loyers sont élevés. On n’est pas chez nous. Il y a de la tension en permanence. On ne va pas pouvoir attendre encore longtemps.Cela joue sur notre couple.
- Je vis seule avec mes trois enfants dans un logement trop petit mais avec un loyer trop élevé. . Je travaille mais mon salaire est trop juste. Un de mes fils est handicapé. Il a besoin d’un espace pour lui seul. Mon propriétaire menace de reprendre le logement pour sa famille. Je suis découragée.
Chaque semaine ce sont à peu de choses près les mêmes histoires, les mêmes douleurs, les mêmes désarrois.
Chaque semaine, ce sont des larmes qui coulent, un avenir compromis.
La crise du logement en Île-de-France, aujourd’hui, Madame la Ministre, ce n’est pas une simple statistique, c’est un drame humain qui frappe au cœur de nos quartiers, de nos villes, de notre région toute entière !
570 000 logements sociaux disponibles pour 2,4 millions de demandes.
4,3 familles qui se battent pour chaque toit disponible.
Depuis 2017, le nombre de demandeurs a explosé de 17%.
Ces demandeurs, ce sont des salariés, des jeunes couples en quête d’installation, des retraités ou des personnes en situation de handicap qui ont besoin de logement adaptés.
Ils ne trouvent pas à se loger ailleurs que dans le parc social parce que les loyers et les prix de l’immobilier dans le privé sont devenus tout simplement indécents !
L’Île-de-France est devenue la championne de l’indécence, avec des loyers 43% plus élevés que la région PACA.
Et pendant ce temps, que fait l’État ? Il se désengage ! Les dépenses publiques pour le logement ont chuté de 10,8% depuis 2016.
Qui paie la facture ? Les familles, bien sûr ! Leurs dépenses pour se loger ont elles bondi de 28%
Onze ans ! C’est le temps d’attente moyen pour un logement social dans la Métropole du GP. C’est une vie entière pour une famille qui souffre ! Et que font certains maires de droite et la région Île-de-France ? Ils mènent une guerre idéologique contre le logement social, chassant les classes moyennes et populaires de leurs villes !
Les conséquences sont dramatiques : des femmes battues prisonnières de leur bourreau, des marchands de sommeil qui s’engraissent, des travailleurs contraints à des heures de transport, polluant notre air et saturant nos transports1. Et nos enfants ? Entassés dans des logements trop petits, leur santé mentale en danger1.
Il est temps d’agir !
Si vous ne savez pas quoi faire, nous avons quelques idées comme la remise sur la marché de logements vides, l’arrêt des locations temporaires qui vident nos centres-villes, la baisse de la TVA sur le logement social pour relancer la construction !
Nous vous demandons de soutenir les maires bâtisseurs et d’imposez 30% de logements sociaux dans chaque nouveau projet et de faire respecter la loi SRU.
Augmentez l’aide à la pierre pour les HLM, pour des loyers enfin abordables. Il n’est plus possible que les loyers soient aussi onéreux.
Je veux croire que le fait qu’il n’y ait pas de ministère de plein exercice ne soit pas un signe du gouvernement à ne pas agir.
Il est temps de mettre fin à cette tragédie du logement en Île-de-France.