Fermetures de classes à Gennevilliers : un coup porté à l’école publique

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Madame la Ministre de l’Education nationale, 

La rentrée 2025 s’annonce sous tension à Gennevilliers après l’annonce de votre ministère de fermer 17 classes dans 11 des 28 écoles de la commune et de supprimer trois postes de remplaçants sur la vingtaine que compte le bassin de Gennevilliers, ce qui va aggraver encore la difficulté à assurer la continuité pédagogique lorsque des enseignants sont absents.

Une mesure, vous devez vous en douter, qui suscite colère et vive contestation de la part des parents d’élèves, enseignants et élus locaux alors même qu’ils demandent, par ailleurs le retour en REP de l’ancien Réseau Pasteur

Cette annonce est d’autant plus insupportable à Gennevilliers que la communauté éducative et les enfants souffrent encore des conditions dans lesquelles la rentrée 2023-2024 avait été effectuée. 


Pour rappel, 200 élèves, soit l’équivalent de 11 classes, n’avaient pas eu d’enseignants du premier jour de la rentrée jusqu’au vacances de la Toussaint. 

Ce n’est pas anodin. Ces situations pèsent sur nos enfants. Il ne s’agit pas d’une simple parenthèse dans leur parcours scolaire. Cela a des conséquences sur leurs apprentissages, sur leurs comportements. 

Vous vous targuez de vouloir des élèves exemplaires quand l’Etat lui même est volontairement défaillant. 

Ces annonces de fermetures sont très mal vécues et injustes car elles sont avant tout les conséquences directes des annonces de restrictions budgétaires. Vous faites des économies sur l’éducation pour mieux abonder la ministère de la défense : vous sacrifiez l’instruction au profit de la destruction. 

Vous continuez d’accentuer les inégalités. Moins, là où il y en a le plus besoin. 

A Gennevilliers, la suppression de classes risque d’entraîner 

une surcharge dans les classes restantes, en contradiction avec la tendance nationale à la réduction des effectifs par classe.

Des hausses d’effectifs qui rendront les conditions d’apprentissages et de travail encore plus compliquées dans des écoles qui accueillent des dispositifs d’inclusion (unités autisme, ULIS, élèves avec reconnaissance MDPH).

Une mobilisation massive des parents et des enseignants a eu lieu au mois de mai : écoles mortes et manifestations. Elle se poursuit tout le long de ce mois de juin car les comptes ne sont pas bons. 

La situation à Gennevilliers s’inscrit dans un contexte départemental tendu : pour la rentrée 2024 et 2025, les Hauts-de-Seine subissent une réduction de moyens, avec 40 postes d’enseignants en moins prévus et de nombreuses fermetures de classes.

La poursuite de vos politiques d’austérité dans l’éducation est un renoncement aux ambitions de formation, d’émancipation et de citoyenneté pour les jeunes générations. 

Je vous demande de revenir sur cette carte scolaire à Gennevilliers et de bien vouloir entendre les enseignants et les parents mobilisés pour l’avenir des enfants.