Ma question au gouvernement : Les Français scandent « justice fiscale », ils ne reçoivent que mépris de classe.

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Hier, le Premier ministre a présenté les grandes mesures du budget 2026, dans la droite ligne des précédents.

Ceux-là mêmes qui ont mis nos comptes dans le rouge, qui ont fait reculer le pouvoir de vivre, appauvri retraités, chômeurs, jeunes, classes moyennes et populaires, tout particulièrement en outre-mer.

Ces mêmes budgets qui vantaient une réindustrialisation, pendant qu’une pluie de fermetures d’entreprises s’abat sur notre pays.

Ces mêmes budgets qui abreuvent des multinationales d’argent public, pendant que 35 000 emplois dans le bâtiment pourraient encore disparaître cette année. Les Français se serrent la ceinture, des milliers d’emplois sont brisés. Mais Emmanuel Macron, lui, enfermé dans sa tour d’ivoire, contemple le pays qu’il a fracturé. Son monde, c’est celui des actionnaires et des cabinets de conseil.

Pas celui des travailleurs, travailleuses, des soignants, des familles et des mères seules qui galèrent. Votre budget, c’est sa politique.

Vous osez présenter une taxe sur le patrimoine financier comme une mesure de justice, mais en excluant les titres d’entreprise, Vous épargnez plus de 95 % de la fortune des milliardaires.

Bernard Arnault peut dormir sur ses deux oreilles. En revanche, de manière nette, précise, taxe par taxe, vous visez les plus modestes : malades, retraités, étudiants, apprentis, étrangers.

En fait, les Français scandent « justice fiscale », ils ne reçoivent que mépris de classe. Et même quand vous répondez à l’immense mobilisation contre la réforme des retraites par un obscur décalage, vous promettez que la facture sera salée pour le monde du travail.

Pire, vous évoquez une possible capitalisation. Mais enfin, vous appelez à la responsabilité nationale, alors que la vôtre, c’est de livrer l’État à un capitalisme sans foi ni loi.

Vous parlez d’ordre, mais c’est le désordre social que vous semez. Vous invoquez la République, mais vous piétinez l’égalité. Vous méprisez le résultat des urnes.

Alors, quand vous nous parlez du débat parlementaire comme d’une concession qui serait faite, et on le voit, vous ne cherchez pas l’accord avec le Parlement, vous cherchez l’alibi du désaccord, sur le dos d’un pays que vous avez déjà bien trop fracturé.