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Intermittents de l’hôtellerie, professionnels de l’événementiel, du tourisme, de la restauration, extras… 2,3 millions de personnes travaillent dans des secteurs où l’emploi discontinu est d’usage. Depuis un an, ces secteurs sont à l’arrêt ou presque. Ces travailleuses et travailleurs ne bénéficient ni du chômage partiel, ni d’aucune aide de l’Etat. La plupart d’entre eux sont en fin de droit et sombrent dans la pauvreté.
Péniblement vous mettez en place une aide de 900€ en novembre mais comble du mépris, la majorité d’entre eux ne peuvent en bénéficier. Je peux vous citer des milliers d’exemple comme celui de Xavier maitre d’hôtel qui vient de recevoir un avis d’expulsion de son logement, alors qu’il ne peut déjà fournir qu’un repas par jour à ses enfants. Ne pleurez pas sur son sort, lui ne le fait pas, il se bat contre l’indignité de vos mesures.
Quelle conception de l’économie peut justifier de les laisser tomber quand ceux en emploi stable ont légitimement bénéficié du chômage partiel ? Aucune. C’est un choix purement idéologique de votre part. Pour vous, ils sont une simple marge d’ajustement.
Comble du cynisme, en pleine crise alors qu’1/6ème de la population a besoin de l’aide alimentaire pour survivre, vous relancez la réforme de l’assurance chômage, durcissant les conditions d’accès à l’allocation. 840 000 personnes vont connaître une baisse d’indemnisation.
Je résume : vous faites la guerre aux chômeurs, pas au chômage. Car l’unique objectif de cette réforme est de discipliner ces travailleurs, en faire une main d’œuvre docile, terrifiée à l’idée de perdre son emploi, en faisant au passage 1,3 milliards d’économie par an sur leur dos.
Cette réforme c’est une honte ! il faut son abandon pur et simple ! Et des mesures d’urgence pour les intermittents de l’emploi ! Je ne vous demande pas quelle mission, commission, groupe de travail ou numéro vert vous allez mettre en place mais quand allez vous mettre fin à cette non assistance à personnes en danger ?