Répondre à l’état d’urgence humanitaire sur Lesbos

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Mme Faucillon alerte Monsieur le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la situation d’état d’urgence humanitaire qui persiste sur l’Ile de Lesbos. 

En effet à la suite des incendies ravageurs du 9 septembre dernier, 12 700 personnes dont 4000 enfants, restent prisonnières sur l’île, dans des conditions de vie sordides liées à la surpopulation des camps et aux privations d’accès aux biens vitaux : eau, nourriture, médicaments, protections contre le froid et les intempéries. 

De plus, malgré des annonces faites par l’Union Européenne en début d’année 2020 pour évacuer et prendre en charge quelques centaines de mineurs non accompagnés, ces promesses n’ont pas été tenues en raison de la crise sanitaire qui s’est déclarée au printemps. Cette absence d’intervention de l’UE a renforcé les tensions qui ne cessent de s’exacerber sur l’ile depuis des mois. D’une part des riverains dépassés et en colère contre l’attitude européenne basculent pour une grande partie dans une réaction violente contre les éxilé.es et les ONG, et bloquent notamment les accès à la clinique d’urgence montée par MSF. D’autre part au sein des camps la situation est devenue hors de contrôle et explosive. De nombreux observateurs donnaient déjà l’alerte depuis des mois sur les risques de cette dégradation du camp de la Moria. Or malheureusement depuis ces incendies, rien n’a changé, et le drame humain auquel nous assistons actuellement sur Lesbos ne cesse de s’aggraver. 

Madame Faucillon demande donc au Ministre d’intervenir urgemment auprès de l’Union Européenne pour que des engagements exceptionnels soient pris par ses pays membres afin de répondre enfin à cette situation d’état d’urgence humanitaire. Les annonces faites en septembre sur l’accueil de 400 MNA à l’échelle européenne sont absolument insuffisantes au regard de l’ampleur des besoins, et d’autant plus qu’il s’agit uniquement d’une reprise des engagements non tenus pris en Janvier 2020. Refusant une ré-édition du scénario de 2015 où la France n’avait pas tenu ses engagements en matière d’accueil de réfugiés syriens, Madame Faucillon demande au Ministre de passer d’une solidarité en paroles à une solidarité en actes. La stratégie européenne doit être résolument tournée vers l’accueil et non la concentration de milliers de personnes dans des camps de rétention.