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La page ne peut pas être tournée. Vos tentatives de diversion ne peuvent effacer votre passage en force s’agissant d’une réforme qui abîme si concrètement et si brutalement la vie des gens ?
Vos premières victimes sont bien réelles : ce sont des femmes et des hommes qui, après toute une vie en emploi, avaient planifié leur départ en retraite, étaient en congé de fin de carrière et qui sont, aujourd’hui, contraints de revenir au travail. Pour faire la jonction avec leur nouvelle date de départ à la retraite, il est proposé à ces travailleurs de prendre un congé sans solde ou de reprendre leur poste avec un salaire lissé donc diminué.
Ce sont aussi des milliers de femmes et d’hommes suspendus à la publication des décrets d’application de votre loi pour déterminer s’ils devront ou non retirer leur demande de départ à la retraite ou consentir à une décote de leur pension.
Ce sont encore ces travailleurs venus du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne qui occupent les métiers les plus pénibles, qui ont des retraites de misère à cause de leurs carrières hachées faites d’intérim et de périodes souvent mal ou non déclarées par leurs employeurs. Ils découvrent aujourd’hui qu’il leur faudra résider 9 mois en France, et non plus 6 pour bénéficier de l’ASPA.
Du jour au lendemain, vous brisez les projets de vie de centaines de milliers de nos concitoyens.
On hésite alors à juger votre manque d’anticipation ou votre malhonneté. Et vu le précédent sur les carrières longues et sur les 1200 euros, permettez-nous d’y voir un mensonge de plus. Un mensonge pour cacher votre déconnexion abyssale avec la vie des français. Une marque de mépris supplémentaire.
A n’en pas douter votre réforme nous réserve encore beaucoup trop de mauvaises surprises.
Alors, non, décidément, la page ne se tourne pas.
C’est pourquoi les députés du groupe GDR comme tout ceux de la Nupes seront au rendez-vous le 6 juin dans la rue et le 8 juin ici même pour obtenir le retrait de votre réforme des retraites.