Toutes mes pensées vont à sa famille et ses proches que nous savons bouleversés mais aussi en colère.

On ne peut pas mourrir pour un refus d’obtempérer. Combien de fois l’histoire va t’elle encore se répéter ?

Cette tragédie en rejoint pourtant de nombreuses autres, causées lors d’interventions policières ; particulièrement dans des villes populaires ; particulièrement sur des jeunes ; particulièrement sur des personnes racisées.

L’impunité doit cesser.

Le cadre légal instauré depuis 2017, sous pression des syndicats policiers, facilitant le recours à l’emploi des armes, a eu de très graves conséquences.

Pour l’institution policière, l’enjeu ne devrait pas être de défendre un collègue mais de défendre la justice.

En 2022, suite à des refus d’obtempérer, 13 personnes ont été tués.

Le port d’armes par les forces de police n’autorise pas à tuer. Il nous faut impérativement revenir sur cette loi.

La police ne peut pas être la seule à contrôler les agissements de ses agents. Il est essentiel de supprimer l’IGPN pour la remplacer par une autorité indépendante rattachée au Défenseur des droits.

Je suis élue et habitante d’une circonscription populaire. La colère s’exprime dans certains de nos quartiers par la violence. L’escalade des tensions m’inquiète, elle pénalisera d’abord toutes celles et ceux qui y vivent. Elles sont les premières victimes des violences et des dégradation d’équipements publics.

J’ai aussi conscience de l’exigence de justice de tous les habitants, jeunes et moins jeunes, c’est la seule réponse à la hauteur pour apaiser. La justice pour Nahel, justice aussi en s’engageant réellement contre l’impunité.

Je serai présente à la marche blanche initiée par la famille de la victime, demain à 14h devant la préfecture de Nanterre.