Déclaration : LES ASSOCIATIONS DE GENNEVILLIERS SUBISSENT L’AUSTÉRITÉ DU GOUVERNEMENT

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J’apporte mon total soutien aux associations de Gennevilliers qui ont tenu une conférence de presse ce mercredi 10 juin pour dénoncer la baisse des crédits qui leur sont alloués par l’État dans le cadre de la Politique de la Ville ou du Programme de la réussite Éducative. Je mène, d’ailleurs, ce même combat face à la majorité UMP/UDI du Conseil départemental qui diminue aussi les subventions aux associations.

J’ai pris connaissance du communiqué d’Alexis Bachelay, Député socialiste qui sous le titre « Halte à la désinformation » fait le choix, une fois de plus, de soutenir la politique austéritaire du Gouvernement plutôt que les habitants et associations locales.

Il écrit à « la secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la Ville sur la situation de Gennevilliers afin de lui proposer de rencontrer les associations concernées pour expliciter la réforme en cours ». Les associations n’ont pas besoin d’éclaircissements, elles veulent avoir les moyens de poursuivre leurs activités ! D’autant que le Député a voté la Loi de Finances qui diminue les budgets des associations, il peut et doit avoir le courage d’expliquer lui-même la politique qu’il approuve !
Dans son courrier à Madame la Secrétaire d’Etat, le Député rapporte « la commune organise un saupoudrage des moyens contraire à l’esprit de la politique de la ville ». C’est faux, il ne connaît pas ce dossier.

En effet, quand il dit qu’à Gennevilliers il y a deux quartiers classés prioritaires : le Luth et les Agnettes, il se trompe ! Il y a aussi deux parties du quartier des Grésillons classée prioritaires Gresillons- VoltaireI-Gabriel Péri et Grésillons VoltaireII ; ainsi qu’ une partie de Chandon Brenu avec le quartier Les Agnettes. Et il n’y a qu’une partie du Luth qui est restée classée.

Quand le Député affirme que : « jamais l’État n’a autant investi à Gennevilliers », sans pour autant en apporter la démonstration chiffrée, il s’agit d’un mensonge !
La baisse des crédits d’État aux associations, la baisse prévisible des montants sur l’ANRU (sur un seul quartier maintenant contre deux auparavant), la baisse de la DGF, l’augmentation de la péréquation, les baisses des crédits de droit commun,… tout cela cumulé rend impossible l’affirmation du Député. Ce n’est ni ce que l’on trouve dans le budget municipal, ni dans le budget des associations. Bien sûr, s’il additionne sur Gennevilliers, la totalité de la somme investie par la société du Grand Paris pour construire les Gares et le tunnel, (et sur un an !) il arrivera, peut-être à démontrer cela mais ce serait faire diversion.

Si le budget de l’État en faveur de la Politique de la Ville a augmenté comme le dit le Député en 2015, c’est une bonne nouvelle, il ne devrait, alors, pas y avoir de problème à redonner au moins la même somme aux associations, d’autant que le nombre de quartiers prioritaires a diminué au niveau national pour concentrer les moyens….

En écrivant que « Les quartiers classés comme prioritaires de Gennevilliers regroupent 16 090 habitants en 2015 et bénéficient d’une dotation qui passe de 35,83€ par habitant en 2014 à 42,77 € en 2015 soit une hausse de 19%. La baisse du volume de crédits de 17% dénoncée par la ville de Gennevilliers n’est qu’apparente et doit être mise en parallèle de l’évolution du nombre d’habitants classé en quartiers prioritaires. », le Député manque de respect aux associations, aux habitants. C’est un peu le même genre de démonstration que celle consistant à affirmer que la lutte pour l’emploi progresse, car il y a un ralentissement de la hausse du chômage !

Par ailleurs, dire que l’on a la plus haute dotation du Département, c’est l’hommage du vice à la vertu. Car c’est vrai, les élus de la Ville ont toujours défendu avec efficacité leur ville, avec les associations et les habitants. Ils agissent et luttent pour obtenir le maximum de crédits et d’aides de l’État, du Conseil départemental, du Conseil régional.

Agir ainsi c’est respecter nos engagements. C’est respecter les habitants.

Par ailleurs écrire que « les projets qui ne sont pas sur les territoires classés politique de la ville relèvent du droit commun, c’est-à-dire des financements des communes » est affligeant ! Sans entrer dans le fond, l’Etat a des politiques de droit commun et heureusement ! Il est vrai que le Député vote des budgets d’austérité qui les attaquent aussi. Cela dénote d’une forte méconnaissance des réalités de terrain et des problèmes de la vie associative.

Je regrette cette attitude éloignée de l’intérêt des habitants, de la vie associative pour cacher la responsabilité de la politique du gouvernement Hollande/Valls. Les Gennevilloises et les Gennevillois, les associations de notre ville peuvent compter sur mon engagement pour donner le maximum de force à la défense de leurs intérêts, face à la droite UMP/UDI du Conseil départemental, comme à chaque fois que le Gouvernement ira à l’encontre de l’intérêt des habitants et de notre ville.