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Question sur le pouvoir d’achat des Français au ministre Olivier Dussopt
Selon l’Association des paralysés de France (APF), la moitié des personnes handicapées ont un niveau de vie inférieur à 1 540 euros
par mois, soit près de 200 euros de moins qu’une personne valide. Plus le handicap est sévère, plus le revenu est faible et le niveau de
pauvreté élevé. Le type et l’importance du handicap jouent également sur le niveau de vie. Les personnes qui souffrent d’un handicap sévère touchent près de 500 euros de moins qu’une personne sans incapacité.
La question de la préservation du pouvoir d’achat des personnes handicapées prend donc tout son sens.
La hausse de l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) que vous avez annoncée est insuffisante puisque le montant de l’AAH restera inférieur au seuil de pauvreté (1 015 € par mois pour une personne seule).
Pire encore, cette réforme va accentuer la prise en compte des ressources du conjoint pour l’aligner progressivement sur les autres minimas sociaux. Or, les associations demandent depuis des années que les revenus du conjoint ne rentrent pas en ligne de compte dans le calcul de l’Allocation Adultes Handicapé, et ce afin d’assurer l’indépendance et l’autonomie des personnes bénéficiaires.
Une allocation d’autonomie pour des personnes, qui en raison de leur handicap ne peuvent exercer une activité normale, doit gar
antir l’autonomie de la personne et ce, peu importe sa situation familiale. Or, la prise en compte de ce critère ne constitue ni plus ni moins qu’une discrimination, un frein au mariage et surtout une perte sèche de pouvoir d’achat.
Cette mesure va clairement à l’encontre d’une société plus inclusive et de lutte contre la pauvreté des personnes en situation de handicap.
Ma collègue Marie-George Buffet au nom du groupe communiste a déposé il y a quelques semaines une proposition de loi portant sur la suppression de la prise en compte des revenus du conjoint dans la base de calcul de l’Allocation aux Adultes Handicapés puis elle a demandé la tenue d’une commission spéciale.
Le débat a une énième fois été refusé –manie terriblement antidémocratique de la majorité-.
Madame la Secrétaire d’Etat, la majorité refuse de débattre à ce sujet, or, nous sommes sans cesse interpellés par les associations de défense des personnes handicapées. Que comptez-vous faire pour remédier à cette injustice ?